Pathologies du cou

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A l’exception des pathologies intéressant la thyroïde, la parathyroïde et les glandes salivaires détaillées dans un autre chapitre, les autres pathologies du cou sont dominées par la présence de kystes, de tumeurs bénignes ou malignes et d’adénopathies (ganglions).

 

Le plus fréquent des kystes est le kyste du tractus thyréoglosse. Il s’agit d’un kyste embryonnaire situé au milieu du cou, souvent latéralisé à gauche au contact des cartilages du larynx. Il se révèle le plus souvent dans l’enfance par une augmentation brutale du volume, parfois associé à des signes d’inflammation locale. Parfois ce kyste présente un caractère héréditaire.

Le diagnostic est orienté par l’examen clinique, et confirmé par l’échographie du cou. Celle-ci identifie une formation kystique au contact des cartilages du larynx et s’assure de la présence de la glande thyroïde. En fonction de la taille du kyste, un scanner cervical sera réalisé.

 

  

 

 

L'évolution spontanée du kyste est son augmentation de taille et un risque de surinfection avec fistulisation à la peau. La dégénérescence maligne est exceptionnelle.

Le traitement est chirurgical. L’intervention est menée sous anesthésie générale. Elle consiste à enlever la totalité du kyste ainsi qu’une partie d’un os du larynx (os hyoïde). Ce kyste présente le plus souvent un prolongement en profondeur vers la langue qui devra être identifié. L’analyse de la tuméfaction est réalisée en cours d’intervention.

L’incision est réalisée dans un pli du cou à la partie haute des cartilages du larynx. L’hospitalisation est réalisée la veille de l’intervention. L’hospitalisation est courte. Le  drain mis en place et retiré au bout de 48 à 72 heures permettant alors le retour du patient à domicile. Des récidives existent.

 

Les autres kystes du cou sont plus rares, leur origine est également embryonnaire. Le bilan fait appel à l’échographie et au scanner, et le traitement est chirurgical.

 

D’autres tumeurs peuvent se révéler au niveau du cou. Il s'agit de tumeurs bénignes ou malignes. Le bilan d'imagerie fait appel à l’échographie, au scanner et à l’IRM. Dans certains cas, une cytoponction peut être réalisée sous échographie. Elle consiste à introduire une aiguille fine au sein de la tumeur afin d’en recueillir quelques cellules, permettant une analyse et une orientation du diagnostic.

En cas de tumeur des voies aérodigestives supérieure, une exploration endoscopique sous anésthésie générale est réalisée en vue de biopsies, d'un bilan d'extension et de la recherche d'autres localisations tumorales.

Dans la majorité des cas, le traitement est chirurgical. Il consiste en la dissection de la tumeur afin de la séparer des différentes structures du cou (artères, veines, nerfs, muscles et ganglions). En cas de tumeurs malignes, ces tumeurs infiltrent les structures de voisinage.

 

Le développement du monitoring nerveux est une aide supplémentaire à la préservation des structures nerveuses, tels le nerf récurrent (chirurgie de la thyroïde), ou le nerf facial (chirurgie de la parotide).